J'ai rassemblé quelques éléments de séries, comprenant des portraits, avec d'autre réalisations plus récentes. Mes premiers balbutiements du portrait à la chambre photographique grand format résonnent encore (en moi). A l'époque, dans cette école de Photographie de Metz, l'ISNA, école aujourd'hui disparue, notre "Grand Maître" était Jean-Luc Tartarin (plus jeune prix Niepce de France); il expliquait l'effet prodigieux produit par la reproduction de la chambre photographique : "Il se passe quelque chose, de plus, on capte en profondeur, quelque chose d'enfoui, car il n'y a rien entre toi et le sujet …" (quelque chose comme ça...). J 'ai souhaité poursuivre le portrait en le déclinant dans des catégories qui n'en sont pas. "Les villageois", pourraient glisser dans celle des "Citadins", et inversement. Puisque je ne crois pas à l'essentialisation des personnages. Mais cela m'intéresse de percevoir ce que les gens donnent à voir, ou de donner à voir ce qu'ils seraient en partie, ou ce qu'ils ne sont carrément pas. La mise en relief s'installe, la pose dure, l'instant exact peut être capté et "argentisé" de façon précieuse, peut-être.
La série "Nature fabriquée" constituant ma première exposition en 1995 est réalisée sur plans films argentiques. J'ai par la suite poursuivi les productions en intriquant des techniques mixtes plus souples et libérées..
Je poursuis parallèlement le travail sur l'image dans le domaine thérapeutique, proposant des ateliers d'images fixes ou animées auprès d'enfants et d'adolescents qui ont besoin d'être épaulés.